Territoire
Deux parcs naturels dans les plaines de la Scarpe et de l’Escaut, la gestion transfrontalière d’un territoire commun.
Façonné par la Scarpe et l’Escaut
Entité géographique : La plaine de la Scarpe et de l’Escaut est un espace transfrontalier situé à cheval de la Province de Hainaut et de la région Hauts-de-France. Ce territoire, façonné par la Scarpe et l’Escaut ainsi que leurs affluents, est un grand réservoir de biodiversité et de richesses naturelles reconnues à l’échelle européenne. Près d’un tiers de la superficie est classée dans le réseau européen Natura 2000. Il a conservé un caractère rural et naturel avec de nombreuses prairies, forêts et milieux humides, mais subit la pression des agglomérations qui l’entourent. A l’intersection de grands pôles urbains (métropole lilloise, pôles valenciennois, douaisien et tournaisien), sa forte densité de population, ses patrimoines industriels, miniers et naturels en font un territoire atypique. |
Un même bassin-versant, un même bassin de vie :
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Les communes concernées : Le Parc naturel transfrontalier rassemble le Parc naturel régional Scarpe-Escaut (PNRSE en France) et le Parc naturel des Plaines de l'Escaut (PNPE en Belgique). Il couvre :
- côté français : 55 communes classées représentant un bassin de population de 190.000 habitants sur les arrondissements de Valenciennes et Douai.
- côté wallon : 7 entités communales (71 villages) pour une population de 102 000 habitants sur les arrondissements de Ath et Tournai.
Un patrimoine naturel remarquable: En matière de biodiversité, les basses vallées de la Scarpe et de l'Escaut comptent des milieux humides de grande valeur écologique, comprenant marais et tourbières alcalines, mares et étangs naturels ou artificiels ou issus d'affaissements miniers, prairies humides intensives ou extensives, forêts alluviales et forêts humides. Le réseau hydrographique y est largement artificialisé et rectifié, dense et complexe.
Ces milieux liés à l'eau sont reconnus d'intérêt écologique au niveau régional (Réserves Naturelles Régionales, Espaces Naturels Sensibles, sites du Conservatoire des espaces naturels, Zones Humides d'Intérêt Biologique), national (5 réserves biologiques domaniales, 1 réserve naturelle nationale en cours de classement), européen (18 000 ha en zone natura 2000 Directive Oiseaux et Directive Habitat en transfrontalier) et international (site Ramsar "Vallée de la Scarpe et de l'Escaut" en France et "Marais d'Harchies" en Wallonie).
Ces milieux humides et aquatiques très présents participent à la richesse écologique, l’épuration de l’eau, la recharge des nappes souterraines, la lutte contre les inondations et atténuation des étiages, au stockage carbone et font partie du patrimoine paysager et culturel local.
On compte 5 forêts domaniales pour 7500 ha. Bois, peupleraies, ripisylves des cours d'eau, haies, alignements d'arbres et vergers renforcent le caractère boisé au cœur du territoire.
Le parc naturel européen a aussi un héritage culturel associé à l’histoire des abbayes sur le territoire (labélisation Ramsar), ainsi qu’à l’exploitation minière (classement UNESCO).
Ces milieux liés à l'eau sont reconnus d'intérêt écologique au niveau régional (Réserves Naturelles Régionales, Espaces Naturels Sensibles, sites du Conservatoire des espaces naturels, Zones Humides d'Intérêt Biologique), national (5 réserves biologiques domaniales, 1 réserve naturelle nationale en cours de classement), européen (18 000 ha en zone natura 2000 Directive Oiseaux et Directive Habitat en transfrontalier) et international (site Ramsar "Vallée de la Scarpe et de l'Escaut" en France et "Marais d'Harchies" en Wallonie).
Ces milieux humides et aquatiques très présents participent à la richesse écologique, l’épuration de l’eau, la recharge des nappes souterraines, la lutte contre les inondations et atténuation des étiages, au stockage carbone et font partie du patrimoine paysager et culturel local.
On compte 5 forêts domaniales pour 7500 ha. Bois, peupleraies, ripisylves des cours d'eau, haies, alignements d'arbres et vergers renforcent le caractère boisé au cœur du territoire.
Le parc naturel européen a aussi un héritage culturel associé à l’histoire des abbayes sur le territoire (labélisation Ramsar), ainsi qu’à l’exploitation minière (classement UNESCO).
Une ambition commune : La valorisation des patrimoines et la gestion commune des ressources sont les priorités du Parc naturel transfrontalier, avec la mobilisation et la participation active de ses habitants. Il s’agit pour ce territoire de s’appuyer sur ses ressources pour assurer un développement économique local, lui-même au service d’une préservation et d’une évolution à même de conserver cette identité de Parc naturel.
Historique
Une longue histoire de rapprochement transfrontalier
Vous trouverez ci-dessous un retour en images sur les étapes du transfrontalier et les actions concrétisées dans les plaines traversées par la rivière Scarpe et le fleuve Escaut.
Les dates clefs de 30 années de collaboration :
D’abord un protocole d’accord entre les deux parcs.
1968 : | Création en Scarpe-Escaut du premier parc naturel régional français, sous le nom de Parc Saint-Amand-Raismes (F). Le décret instituant les parcs naturels régionaux en France date de 1967. |
1983 : | **Signature d'un protocole d'accord entre la Wallonie et le Nord-Pas de Calais pour la création d'un Parc naturel « supra-frontalier ».** |
1991 : | Premier projet INTERREG dans le territoire de la Scarpe et de l’Escaut. |
1996 : | Création du Parc naturel des Plaines de l’Escaut côté wallon (B) (les parcs wallons existent depuis 1985). Définition du Parc naturel transfrontalier du Hainaut. |
L’espace de coopération transfrontalière entre le Parc naturel des Plaines de l’Escaut et le Parc naturel régional Scarpe-Escaut s’appellait alors « Parc naturel transfrontalier du Hainaut », nom de l’ancien comté qui avait uni ce territoire sous un même souverain durant le Moyen-Age .
De nombreuses actions ont été mises en place dans le parc en transfrontalier, notamment grâce au déploiement de projets issus des successifs programmes INTERREG de coopération transfrontalière cofinancés par l’Union Européenne.
La coopération s’intensifie et les parcs partagent une stratégie commune.
2006 : | Mise en en place du bureau transfrontalier. 10ème anniversaire du Parc naturel transfrontalier du Hainaut. 1ères rencontres du transfrontalier "Partageons nos paysages". Et 1ère édition de la Fête du Parc transfrontalier à Bon-Secours et Condé-sur-l'Escaut. |
2008 : | Adoption du décret wallon précisant la coopération transfrontalière parmi les missions des parcs naturels (B). 2èmes rencontres du transfrontalier "Notre passé industriel et minier en reconquête". 2ème édition de la fête du Parc naturel transfrontalier à Lesdain et Rumegies. Les deux parcs signent alors une convention de partenariat. |
2010 : | **Signature de la première charte à vocation transfrontalière.** Dans le cadre de son renouvellement, la Charte 2010-2022 du Parc français se dote d’une dimension transfrontalière, en y associant le Parc naturel des Plaines de l’Escaut. |
2012 : | Les deux parcs s’interrogent sur le type de gouvernance à mettre en place pour le parc naturel transfrontalier (projet Interreg IV). Un comparatif des outils juridiques adaptés aux espaces naturels et ruraux est réalisé, et les parcs s’inspirent d’autres coopérations transfrontalières. |
2013 : | Les orientations du Plan de gestion du Parc naturel wallon se trouvent convergentes avec celles de la Charte |
2014 : | Une étude juridique réalisée par un cabinet d’avocats aboutit à la conclusion que la forme adaptée pour le parc naturel transfrontalier est le Groupement Européen de Coopération Territoriale. |
Les deux parcs se structurent et créent un GECT
2019 et 2020: | Lancement du projet Interreg PnEPSE Objectif 2025 : Une gouvernance transfrontalière et partenariale pour dépasser le niveau actuel de coopération en l’institutionnalisant avec l’ensemble des acteurs et des gestionnaires territoire. |